Maladies chroniques
D’après les données du régime général de l’assurance maladie en 2010, 36 % de 60-74 ans étaient traités pour une affection de longue durée, cette catégorie représentant 57% des plus de 75 ans.
Les maladies chroniques ont donc une incidence importante si l’on s’intéresse à la population âgée, des chiffres majorés lorsque l’on fait la distinction entre l’affection de longue durée (ALD) dont le statut est lié au mode de remboursement des soins ; et les maladies chroniques, dont le point commun est d’engendrer des soins sur une longue durée.
Il s’agit donc des pathologies cardiovasculaires, respiratoires, des cancers, des troubles métaboliques, rénaux, de l’incontinence, … mais également des pathologies cognitives ou des dépressions et troubles psychologiques qui seront traités dans d’autres chapitres.
En 2010, l’assurance maladie a reconstitué d’après les consommations médicamenteuses et/ou les codes CIM10 renseignés dans le PMSI la part de population traitée pour les principales pathologies (sources SNIRAM- assurance maladie et PMSI 2010) :
Chez la personne âgée, la prise en charge de ces maladies chroniques doit faire l’objet de prises en charge spécifiques notamment du fait d’une possible fragilité, du degré d’autonomie, de la possibilité de pathologie associée, des polymédications… c’est pourquoi de nombreuses recommandations existent et des spécialisations sont apparues il y a quelques années afin de prendre en compte ces spécificités : oncogériatrie, cardiogériatrie…
Les pathologies chroniques peuvent être antérieures à l’avancée en âge, en phase active ou en cours de surveillance ou encore des affections liées au vieillissement.
Autre phénomène prévalant dans cette population : la polypathologie, qui touche environ 1 personne sur 3 de 85 ans et plus (rapport annuel sur les charges et produits de l’assurance maladie pour 2019).
Fréquence de la polypathologie et évolution entre 2012 et 2016 selon l’âge et le sexe.
On ne peut désormais plus aborder le champ des maladies chroniques sans rappeler l’importance de l’éducation thérapeutique du patient mais également de ses proches, pour les aider à mieux comprendre et mieux gérer les traitements.
Pour endiguer certaines de ces maladies, un effort particulier est actuellement déployé sur la prévention dans le cadre des politiques de santé. Une prévention qui doit commencer bien avant l’âge de survenue de ces pathologies, mais qui mérite de se poursuivre dans ses dimensions secondaires et tertiaires à tous les âges de la vie.