Neurosensoriel (vue, ouïe)
Le vieillissement entraine un déclin neurosensoriel chez les personnes âgées. Le diagnostic, et la compensation des handicaps que ces déficits peuvent représente,r influent sur la qualité de vie et peuvent éviter de graves conséquences tant sur leur sécurité physique, leur réseau social, leur performance cognitive ou encore leur état de dépendance.
Les principaux déficits sont :
La baisse de la vision pouvant aller jusqu’à la cécité (DMLA, glaucome, cataracte, rétinopathie) : la prévalence du handicap visuel serait de 5.9% chez les personnes d’âge compris entre 70 et 79 ans ; 14,1 % entre 80 et 89 ans et 23,1 % entre 90 et 99 ans[1].
La dégradation de l’audition pouvant aller jusqu’à la surdité (presbyacousie) : phénomène très fréquent puisque l’on estime que 70% des plus de 65 ans ont des problèmes auditifs.
De plus, un article de Saunders et al. met en avant le fait que certaines personnes cumulent ces 2 déficits : « entre 9 et 21% personnes de 70 ans et plus ont une double déficience sensorielle (DDS), à un certain degré, congénitale ou acquise ».
L’altération gustative et de l’odorat, notamment la dysgueusie qui est un facteur de risque de dénutrition majeur.
La diminution des sensations tactiles (pression, température, douleur) qui entrainent généralement des blessures mineures.
Les conséquences sont multiples et outre la fonction physiologique altérée, elles impactent également l’état psychologique des personnes âgées (dépression, isolement, perte d’estime de soi).
Une évaluation neurosensorielle est donc importante pour permettre la meilleure prise en charge possible des signes dès leur apparition qu’il s’agisse de simples précautions et adaptations des habitudes de vie, d’équipements destinés à compenser le handicap ou de chirurgie visant à rétablir la fonction.
Explication de la surdité
Explication des déficits visuels
[1] Rapport du Cisame dec 2015 - ANESM